mercredi 27 juin 2007

il pleut

"on" pourrait croire qu'il se passe tellement peu de choses, que je vais parler du temps qu'il faitn par manque de sujets. Eh bien, qu' "on" se détrompe. Je parle du temps qu'il fait simplement parce que le temps aujourd'hui était totalement étrange.
Vers 11h ce matin, un collègue assis en face de moi regarde fixement quelque chose derrière moi, et dit simplement "eh, on dirait que c'est la fin du monde qui arrive..."
Je me retourne, et en effet par toutes les fenêtres du bureau, on voit... rien. Ou pas grand chose. le soleil a complètement disparu, mais pas seulement ça. Il fait réellement sombre.
Soyons précis: il fait plus sombre que dimanche dernier à 4h30 du matin, quand nous sommes allés voir la cérémonie de lever du drapeau national.
Un vent à décorner les boeufs menace, à défaut de boeufs en centre-ville, les toitures des petites habitation autour de notre immeuble. des feuilles, des sacs, des débris légers volent par dizaines.
"Haut dans le ciel" (c'est beaucoup dire car la plafond est bas... 150 mètres peut-être?), les nuages plus noir les uns que les autres défilent à une vitesse impressionnante. Un peu comme ces vidéos que l'on peut faire, en faisant défiler de façon rapide des photos prises à différents moments de la journée, et qui donnent l'impression que les nuages bougent très vite. Sauf que là, c'est le vent qui accélère.
En plus de tout cela, une nappe de brume géante a envahi la ville, et nous apercevons les environs de façon brouillée, aux contours flous. Il pleut à torrents, pendant plus d'une heure. Deux peut-être.
Ce soir en rentrant, je profite par hasard des dernières informations diffusées sur les 2 écrans vidéos qui équipent tous les bus de la ville. J'y vois les passages souterrains et autres tunnels automobiles complètement inondés. Je reconnais certains endroits; les voitures qui y passent ont de l'eau à mi-roue. Une gouttière d'un pont à cédé, tombant sur le capot d'un taxi arrêté à un feu. On l'interviewe, mais je ne comprends pas plus ce qu'il dit que s'ils avaient interviewé la gouttière...
Ensuite un passage obligé dans les quartiers pauvres, les habitations de type "hutong". Le court reportage commence sur une femme qui ouvre la porte de sa maison en rentrant. Il y a pas loin d'une dizaine de centimètres d'eau sur le sol. Son petit chien, trempé et sale, lui saute dessus joyeusement. Elle ruine ses chaussures pour aller chercher un seau et une pelle afin d'écoper. Dans tout le quartier, c'est le même scénario. L'eau est sale, pleine de terre, de poussière, de pollution sans doute. Les gens vont vider leurs bassines dans une bouche d'égout, au milieu de la rue, qui n'a visiblement pas été efficace. Peut-être parce qu'elle est située sur un point haut?
Enfin après tout on ne me demande pas mon avis, je ne suis pas urbaniste spécialisé dans les systèmes d'évacuation...

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