samedi 15 décembre 2007

Résumé de soirée

Hello happy people,

J’espère que tout le monde va bien et est content avec ce qu’il/elle a en ce moment.

Hier soir, j’ai eu une soirée intéressante, et je me suis dit que je pourrais partager ça. En fait, ce matin ça semble déjà moins important/fun, mais je vais suivre mon idée d’hier.

Comme chaque année, à cette époque, l’Aiesec à paris organise une soirée pour Noel ; cette fois-ci, c’était au bar Sullivan (10 rue des Lombards, près des halles ; excellente adresse au passage).

J’y allai sans grand enthousiasme, ne sachant pas trop qui pourrait s’y trouver, et sachant surtout que beaucoup de mes connaissances ne s’y trouveraient pas. Comme d’habitude sur ce sujet… je me trompais.

Je passais le seuil, m’enfonçai vers les profondeurs du lieu où devait se trouver la salle réservée… j’eus à peine le temps de la trouver ; déjà, deux anciens membres de mon équipe au bureau national m’avaient aperçu, et les retrouvailles furent vraiment agréables, un peu contre toute attente. Il s’agit d’ailleurs d’un malgache et d’une slovaque, qui sont en couple depuis un an, lui était déjà sur paris, elle est venue le rejoindre.

En faisant le tour des présents, je tombe sur deux brésiliens arrivés depuis une semaine pour apprendre le français, qui connaissaient Aiesec au brésil et ont rapidement retrouvé le réseau parisien. On parle un peu portugais, je prends des nouvelles des brésiliens qu’ils connaissent (un brésilien connaît toujours d’autres brésiliens ; c’est encore plus vrai avec Aiesec !!). Je rencontre juste après une indienne de Bombay, qui a habité et travaillé avec un des mes amis indiens… de Pékin. Il venait de Bombay lui aussi; elle n’en revient pas de trouver qqun qui le connaît, ici à Paris. Je lui rappelle que c’est presque normal. Plus loin, un bref mais efficace «aha, nimen shi Shanghairen ma ? » (« ey, vous êtes tous de Shanghai ici ? ») m’ouvre les portes du groupe de 5 stagiaires chinois, tous venus travailler au siège d’Alcatel au paris (c’est un partenaire récurrent de l’organisation, en France). Je pense à leur demander des nouvelles de mes relations à Pékin, mais finalement nous parlons de la France et de Paris. Je me rattraperai demain : le président du bureau national chinois est en Hollande pour une conférence, et profite de son escale à Paris pour visiter notre ville-lumière nationale pendant deux jours.

Parmi les rencontres totalement inattendues: des étudiants de l’INT, que j’ai aidés à partir en stage ou en échange… de très bons moments échangés, car on reconnecte tout de suite, et on se retrouve comme on s’était vus quelques jours ou semaines auparavant seulement. Il se trouve qu’ils sont algériens, tunisiens, portugais… que certains ont fait partie d’Aiesec à un moment, ou encore maintenant. Mais est-ce que c’est parce qu’ils sont étrangers, parce qu’ils ont des liens familiaux ailleurs? Peut-être. En tout cas, ils sont contents de me revoir aussi ; je découvre que j’ai une certaine réputation de « celui-qui-a-tout-fait », pour avoir été dans pas mal de pays différents et avoir participé au niveau national. (oui oui je me jette des fleurs ^_^ ça flatte l’ego c’est vrai. Je ne m’en plains pas).

Je suis content de voir qu’ils semblent avoir les pieds sur terre ; il devraient pouvoir continuer à avancer, proposer les opportunités que j’ai eues à toutes les prochaines génération d’étudiants.

Arrivé trois heures et demi plus tôt, et pensant rester peu, je réalise tout à coup qu’il est minuit et demie, que les métro s’arrêtent. Un bref coup d’œil à 360° : des jeunes de Hong Kong, Chine, Inde, Slovaquie, Portugal, Roumanie, Suède, Turquie, Brésil, Colombie, Tunisie, Maroc… et de tous les coins de la France. Et encore une vingtaine de personnes que je n’ai pas rencontrées. Tout cela me rappelle beaucoup Pékin, où les soirées étaient similaires dans l’esprit, avec bien sûr des personnes différentes.

Je me retrouve dehors. Le froid polaire qui a caractérisé Paris cette semaine me ramène à la réalité, je reviens brutalement d’une autre planète, d’un moment un peu déconnecté du temps avec des gens que je connaissais depuis longtemps pour certains, d’autres que j’avais seulement l’impression de connaître depuis longtemps.

Si mes 6 dernières années étaient à refaire… pour rien au monde je ne changerais ;) je ne suis pas sûr quoi faire de tout ça. Si je devais avoir une seule certitude, c’est que cette mixité culturelle, libre de préjugés, existe vraiment, et ce seront bien les dernières personnes à pratiquer des discriminations, dans leur vie sociale, ou à vouloir un conflit armé. Et c’est déjà pas mal.