mardi 27 février 2007

Vol BA0039 pour Pékin

pour ceux qui n'ont pas suivi... je suis arrivé en Chine le 30 janvier, mais j'ai ouvert mon blog le 27 février. je poste donc mes notes jour après jour, jusqu'à ce que mon bloh rattrpe le jour actuel.

written on: 30/01/07

Ok…. Par où commencer ?

C’est parti !! je suis parti !!

Le temps de verser une larme en disant au revoir à mes parents, je commence cette journée bien connue des grands voyageurs. Ce voyage hors du temps, où l’heure n’existe plus, que les correspondances à attraper, les attentes interminables dans des halls complètement vides, les milliers de personnes croisées et aussitôt oubliées. Je dois dire que ce voyage commence bien, je n’ai eu droit qu’une fois aux gamins braillards, à Londres; c’étaient des français évidemment. Je mourais de soif, et je n’avais pas le début d’un penny en poche (hehe, jeu de mot ! pour une fois que je peux le faire !) ; j’ai envisagé pendant un moment de proposer aux parents d’occuper leur progéniture hurlante à l’aide d’un dessin animé que j’avais sur le pc, en échange d’une petite bouteille d’eau du distributeur qui me narguait juste en face de moi. Je me retins finalement, toute la famille avait l’air hyper-active et j’ai eu peur pour mon pc.

Pour rejoindre la porte d’embarquement, je vis un moment surréaliste. Je marche dans l’allée centrale d’un hall, des deux côtés, des rangées de sièges, des inconnus vivants leur vies d’inconnus. Puis soudainement les évènements s’accélèrent, s’enchaînant à toute vitesse pendant que j’ai l’impression d’avancer au ralenti à travers ces tranches nanoscopiques d’existences. Un gamin joue avec une petite voiture sur le bord du siège. Tout à coup la voiture est un avion elle s’envole. Les joues gonflées de l’enfant vrombissent comme un vrai avion à hélice. Sa mère distraitement absorbée par un magazine. Est-ce pour se donner un genre pendant qu’elle avale sans y prêter attention ces petits gâteaux apéritifs tellement gras et indigestes ? Rangée suivante. Un homme dans un costume marron. Il a une boîte de cookies au chocolats bien appétissants en main. Il manque de la renverser, un bout de cookie tombe par terre. La femme assise en face de lui se baisse pour le ramasser. Va-t-il lui en offrir un pour la remercier ? trop tard rangée suivante : un couple d’amoureux somnole, tête contre épaule. En face d’eux une femme couchée en travers de trois places semble dormir profondément. Elle s’est couverte de son manteau, mais bouge dans son sommeil et il menace de tomber. Tout à coup… plus de rangées. Plus de place nulle part, tous les sièges sont occupés. Pour la plupart, des voyageurs visiblement asiatiques, très à l’aise dans ce qui ressemble fort à un joyeux chaos. Des gens vraiment partout, des mouvements de groupe, des conversations en langue inconnue…; je ne vois même pas la porte d’embarquement alors que je suis pile en dessous de l’énorme chiffre « 25 ». Des voyageurs occidentaux, sans doute un peu hagards comme moi, observent d’un air amusé mais distant cet avant-goût de la culture dans laquelle ils s’apprêtent à plonger pour plus ou moins longtemps.

Je n’aurais manqué pour rien au monde l’occasion qui m’est servie sur un plateau, à Heathrow, de me moquer des douaniers : un jeune type à mi-temps m’explique que je dois faire rentrer mon porte-costume dans mon sac à dos pour passer la sécurité, car ils n’autorisent qu’un seul bagage à main en cabine. Bien sûr, précise-t-il, juste après je pourrais l’enlever à nouveau. Encore une fois, l’humanité m’a trompé. Comment peut-on imaginer une procédure aussi inutile ? Je devais être très fatigué et affamé : je reste sur place pendant plusieurs longues minutes, puis finis par obtempérer. Bien sûr, ça ne tient pas dans mon sac à dos.

Le vol London Beijing se déroule sans encombres. Je maudis secrètement l’iPod, instrument du malin et de l’anti-socialité, qui a permis à ma voisine de siège d’origine allemande et fort jolie au demeurant, de rester pendant 9 heures d’affilée les écouteurs greffés sur les oreilles, sans échanger presque un seul mot. Un iPod chinois, de fausse marque, n’aurait eu qu’une autonomie de 2 heures : meilleur pour la socialisation. Un sursaut de conservationnisme n’a jamais fait de mal je suppose !

A mon arrivée à l’aéroport, à part le fait que Cicy avait noté « VA 0039 » comme numéro de vol, alors que je voulais dire « BA 0039 », et que finalement le numéro affiché était « BA 39 »… je retrouve Franck !!! LCP chinois du LC RUC, un des nombreux de Pékin. Pour ceux qui n’ont rien compris à la phrase précédente : www.aiesec.org, et rendez-vous dans 3 ans.

Pour moi, c'est: direction le site de la conférence Aiesec. rien n'aurait pu me préparer à ce que j'allais y découvrir... aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaahh

4 commentaires:

Faty a dit…

MDR ! j'adore tes histoires d'ipod !
Tu sais que le body languag eexiste aussi. Tu aurais pu lui faire signe qu'elle avait un morceau de salade entre les dents...Ca l'aurait vite décoincée.
Faty
Conseillère en behaviorisme

Jean Penny a dit…

Ouaaiiiiss!! Ca c'est de la répartie. tu vois, tu aurais du venir toi aussi en Chine, tu m'aurais aidé à faire connaissance avec les gens dans l'avion hahaha :p

Blogger a dit…
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Jean Penny a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.